Recherche amis désespérément. Amies plutôt, j’ai un faible pour les filles. Allez savoir pourquoi. Ah ! Sur FB, j’en ai des tonnes et des tonnes d’amis, copains, camarades, complices, frères, sœurs…Je ne suis plus esseulé. Une angoisse et j’écris « au secours ! » et les voilà qui déboulent tous pour me consoler. Une plaisanterie et j’ai mille deux cents personnes pliés en deux. Il est vrai que je suis un type super marrant. Je suis dans mon lit avec mes draps blancs et une nuée de filles se précipitent sur moi. Je chante sous la douche et c’est la chorale géante et dissonante. Je suis seul dans mon jardin avec mon ballon tout rond, des milliers de compagnons viennent s’amuser avec moi. Dans la forêt, je cherche des champignons, je n’en trouve pas, je déprime, un troupeau d’internautes m’aident dans ma tâche et on mange dans mon grand salon de la soupe aux champignons. On n’arrête pas de m’embêter, des personnes méchantes qui veulent me nuire. Ils n’ont pas intérêt à continuer, mes potes de FB vont s’occuper d’eux à coups de chignoles sur les genoux. Samedi c’est la fête, boules à facettes, plus de place dans l’appartement, on danse, on chante, on transpire, mes mille deux cents camarades de FB qui se déhanchent. Je pars en vacance avec eux, on est très nombreux dans l’avion, on reste soudé. On nous superpose, on nous expose, on est inséparable, indéboulonnable, uni, pour la vie. Quand par malheur on se quitte quelques instants, on est maussade, on tourne en rond, on cherche son portable, on implore qu’ils reviennent, on ne peut plus se passer d’eux. Que serai-je sans eux ? Ricardo SANTIAGO le 19 novembre 2013
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