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Tu es sur un champ de mines et tu évites la mitraille. C’est ça ta vie. Et puis la mienne. Enfin la vôtre. Le truc, c’est d’attendre le moment où elle va te tomber dessus la tuile. Parce que présentement tout va bien : Belle maison ou appartement, famille radieuse, j’entends d’ici les violons. On se tient la main, on se lèche la truffe. Quel bonheur ! Les collègues au bureau ? Sympathiques. 20 ans de passés. Ça tremble dans la maison. Le petit à qui tu saupoudrais l’arrière train, fume, boit, papillonne et n’en branle pas une au lycée. Le BAC n’y compte pas. Le BEP, éventuellement, une chance au grattage ou au tirage avec quand même un aller simple au pôle emploi. Endroit, pour les gens qui justement n’en ont pas. Le couple si soudé, commence à chavirer, tel le Titanic. Vous tentez de sauver les meubles en jetant des bouées dans l’océan de vos tracas. Au boulot, ce n’est plus comme avant. La crise est passée par ici et elle repassera par là. Vos collaborateurs si gracieux se révèlent être des requins sans pitié et comme dans les dents de la mer, vous nagez à perdre haleine afin de survivre. Tremblement de terre, votre vie se fissure, votre femme prend un amant, vous une maîtresse, les portes claquent, c’est vaudeville dans la petite maison dans la prairie. La plupart du temps sans prairie. Déprimé vous allez voir un psy qui vous suce votre compte en banque. Exsangue, vous prenez un crédit chez le bonhomme vert qui ressemble à du gazon ambulant. Cerise sur le gâteau, vous êtes licencié, vous vous retrouvez seul. Puis vous croisez, défaillant, une autre personne. La vie reprend son cours, un nouvel amour, un nouvel espoir. Comme quoi, vous remarquez quand même que je peux être très optimiste. Ricardo SANTIAGO le 8 janvier 2014
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