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Je mange mes crustacés. Pas très heureux les pauvres, ils ne passeront pas l’année 2014. Je mets de la musique parce que tout le monde sait bien que le 31 décembre, les chaines de télé balancent les pires purges. J’ai jeté mon sapin de Noël à la déchèterie la vieille. Compagnon éphémère qui perdait ses épines. Il a passé les derniers jours de l’année 2013 avec des bouts de bois dans la benne, triste fin. Mon ami le cochon d’inde danse dans sa cage, entre deux coups de dents sur l’endive que je lui ai offerte. Je débouche une bouteille de Champagne, 35 centilitres, 12€ chez Carrefour. Je lève mon verre et je regarde les bulles qui éclatent une à une. Je sors la dinde du four. Je n’ai plus trop faim. Je discute avec elle mais elle ne répond pas je crois qu’elle est bien morte. Je l’enterre dans le jardin. Je rentre. Je converse avec mon ombre. A Minuit, je laisse éclater ma joie, je m’embrasse et je termine ma bouteille de champagne puis je vais me coucher. Dehors, ça hurle, je veux dormir et rêver à 2014. Une année merveilleuse, pleine d’argent, une santé de fer, être aimé par tous et pas uniquement par moi. Je suis contrarié par ces gens qui sont saoules et qui sont excités comme des puces dans la rue. Je m’arme de vieux chaussons, de vieilles chaussures. Je surgis hors de chez moi avec mon peignoir, je course ces fauteurs de troubles en leur balançant mes pompes. Ils se sauvent. Je rentre chez moi en ronchonnant. Je m’endors en contemplant le plafond. Le matin, je suis rassuré, j’ai la même tête qu’en 2013 ! Ricardo SANTIAGO le 1er janvier 2014 (ouille)
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