Le retour du grand brun, partie 1

Ainsi, avais-je le choix. Soit me badigeonner d’essence et finir en torche humaine, soit, continuer à écrire pour mes 20 lecteurs habituels. Oui, car effectivement nulle nouvelle ne me remontait le moral (donc en berne) après deux jours d’informations déprimantes. Quoique, voir un Ministre demander, implorant (que dis-je ?) qu’on cesse d’être obnubilé par les chiffres du chômage était très hilarant pour peu qu’on apprécie les facéties de ce type de personnage. Mais quelques souvenirs incongrus venaient titiller derechef mon esprit en deuil de bonnes nouvelles. Comment avais-je pu oublier ce culbuto à vélo, viennoiseries en poche pour séduire une histrionne en mal de célébrité ? Pour le coup, tiens ? J’en omettais les sinistres informations, je cite en vrac : Chômage, viols, agressions, viol, guerres. Catastrophes en tout genre. Mince ! Un lecteur vient de me lâcher. Reviens copain ! Je te jure sur la tête de qui tu veux que ce texte ne sera pas déprimant. Il faut regonfler les troupes ! Nous (enfin ! moi surtout) allons combattre la morosité (poil au nez). Marre ! Des faces anxieuses, des dos voutés, des do ré mi, marre ! De la bêtise qu’elle soit humaine ou euh ? Humaine. ET (l’extra-terrestre) descend du ciel avec ton doigt lumineux, Dieu si c’est possible pour faire un peu le ménage. Il y a fort à réaliser. Dictateurs, illuminés de tout poil, voleurs, violeurs, salauds, ordures, petits gens nombrilistes qui pensent que le monde tourne autour d’eux. C’est bien simple, Dieu n’a pas le choix. Il en a trop vu. Il a été patient, il a fait preuve de clémence mais là ! Quand c’est trop c’est Tropico ! Appelons Noé à la rescousse, je veux monter sur son bateau même si j’ai le mal de mer. J’accepte bien volontiers de partager ma couche avec des animaux qui puent mais qui en ont dans le cerveau. Pourrais-je, cependant, disposer d’une ou deux donzelles pour me réchauffer ? J’accepte clairement d’être le nouvel ADAM. « Comme les rois mages en Galilée, suivez des yeux l’étoile du Berger ». Quelle super production, moi comme héros, les bestioles en second rôle, Noé en faire valoir et Dieu en producteur. Servi en 3D dans les meilleurs cinés de votre quartier. Je ne sais même plus où j’en suis. J’ai, dans la bataille, perdu un ou deux lecteurs qui n’ont rien capté à ce capharnaüm de mots, de phrases. Rangé dans la catégorie « timbré », j’ai été éjecté de leur liste, comme un chien à qui on balance un coup de pied dans l’arrière train (sifflera 3 fois). Alors je suis sur là, avec ma conseillère qui jette comme des grenades ses briquets. On se torture l’esprit pour trouver quelque chose d’original à coller sur mon blog. Un texte sans queue, ni tête (bref, un truc ignoble). Je la regarde suppliant et voici comment débute son récit : « Ainsi, avais-je le choix. Soit me badigeonner d’essence et finir en torche humaine, soit, continuer ». M’ouais, ça me dit vaguement quelque chose…Ricardo de Santiago. Texte Protégé Copyright © 2014 Ricardo SANTIAGO

Comments

[silvie]

Un peu timbré l'ami Ricardo... Mais est il vraiment le seul... Non je connais quelqu'un d'autre qui l'est tous autant...Bises.