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Un dîner presque imparfait

par chroniquesterriennes.over-blog.com 7 Juin 2014, 18:14

Un dîner presque imparfait

Ils étaient réunis, dans ce restaurant. Diner entre collègues. Brouhaha et rires de circonstance.

Je me demandais la raison de ma présence en ce lieu ?

J’écoutais d’une oreille distraite et fatiguée, des conversations creuses.

Autour de moi de vieux tableaux désuets.

Quelques salves de plaisanteries déplaisantes fusaient.

On persiflait sur l’apparence de l’un, la bêtise supposée d’un autre.

Certains s’éclaffaient, les absents ont toujours tort.

J’étais épuisé de les entendre et restais en retrait, dans mes pensées.

Puis soudain, je me levai ! Je jetais un regard désolé. « Pardon ! Mais je n’en peux plus ! »

Et je m’éloignais. Je les imaginais sidérés et bientôt je serai à n’en point douter la victime de leurs sarcasmes

Dehors, il y avait un vent léger et des soleils artificiels.

Des immeubles aux fenêtres illuminées se dressaient.

Pour tout dire, son image ne m’avait pas quitté un seul instant.

J’étais immanquablement attiré par les aiguilles de ma montre, son absence me pesait.

Les plats qui défilaient me semblaient fades. Tout était insipide à dire vrai.

Seul le réconfort de son corps que j’allais rejoindre, me consolait.

Partir ainsi en plein milieu d’un diner, c’est un peu cavalier.

Mais l’hypocrisie, la suffisance et le mépris étaient des mets qui ne me convenaient guère.

Dans le métro, des zombis, des fantômes, des êtres qui avaient une allure désincarnée.

Je n’étais pas rassuré dans l’enfer des couloirs interminables mais habité par une force qui me poussait, nul danger ne pouvait m’efflorer.

J’arrivai prestement devant sa porte et à peine avais-je frappé qu’elle apparaissait.

Elle allait gommer de mon esprit ces gens malfaisants.

Des baisers, des caresses, de la chaleur pour mon cœur blessé.

Je respire son arôme, fleur sublime qui brille d’une lueur étrange et fascinante.

Un tintement, des verres, des assiettes, ces gens qui parlent sans discontinuer.

Je n’ai pas eu le courage de m’échapper de ce repas pénible et qui s’éternise.

Je m’évade, vite ! vite ! La retrouver derechef.

Texte Protégé

Copyright © 2014
Ricardo SANTIAGO

commentaires

S
Un rêve... Un dîner de cons... Quitte à choisir autant rêver. :)
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