Je suis étourdi de tant d’anges entraperçus, où vus dans la lumière de l’astre solaire.
Je croise Dieu dans chaque rue, dans des dédales sans fin.
Je touche, du doigt les souffrances lancinantes d’un fils et son sinistre calvaire.
Croix de bois, croix de fer. Écrasé par l’histoire, je me sens fragile et vulnérable.
Les autres passent leur temps à se photographier, imaginant être immortels.
Ils ignorent les peintures flamboyantes, les ornements d’or et d’argent.
J’avance sans fin, jusqu’à l’épuisement. Je tourne les pages de récits anciens.
Sur des nuages s’assoient des femmes presque nues et sans fausse pudeur.
Je sens ce vent froid, d’esprits omniprésents et qui se raillent de cette horde de touristes.
Je me faufile, je fuis, je prie.
Je supplie pour ceux que j’aime.
Ici, je sais que des oreilles complices me comprennent.
Au fond, je ne demande pas grand-chose, un pardon et l’assurance d’une protection.
Suis-je si facilement lavé de mes pêchés ?
J’ai cette sensation que nos âmes sont scrutées et la duplicité dénichée.
Qui sait ? Suis-je trop rêveur de croire en cet ailleurs ?
Texte Protégé
Copyright © 2014
Ricardo SANTIAGO
commentaires