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Au fond, ce que tu annonces c’est beaucoup de larmes.
Un vieux bonhomme accablé, inconsolable qui se noie dans ses mots.
La maison où il se trouve lui survivra, il n’est qu’une ombre.
Il est vouté, ses cheveux sont gris, ses doigts noueux, des rides parcourent son visage comme des blessures, il sanglote sur des histoires flétries.
Il s’accroche, cependant, à quelques planches salutaires, ses souvenirs les plus agréables.
Sa fille se penche vers lui, elle dépose un baiser réconfortant sur son front.
Parfois, il se perd un peu dans les événements qui ont émaillé son existence.
Jaillissent brusquement les plus sublimes images, il parvient même à sourire.
Il s’interroge. A-t-il trop blessé ?
Il a ses failles, il vit avec le poids de ses erreurs.
Qu’ils sont divins ces tableaux qui s’écaillent avec le temps.
Il sent encore la douceur des pétales de roses, les caresses qui l’ont enivré.
Un enfant court dans le jardin.
L’avenir joue, crie, rit, là, sur l’étendue herbeuse, ce gamin ce sont de joyeux lendemains.
Il a un peu froid, elle pose une couverture sur lui, elle le console tendrement.
Il se sent un peu observé, là-haut, il lève le regard, il voit son doux visage, elle avait raison.
Elle l’attend, elle sera patiente, dans son univers les heures n’ont pas d’importance.
Pour le moment, il profite un peu de la chaleur et de l’amour de sa fille. Encore un peu, juste un peu.
Texte Protégé
Copyright © 2014
Ricardo SANTIAGO
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