Les vieux murs serpentent, par moment ce ne sont que des gravats et ils repartent au loin.
Moutons dans le ciel qui s’amassent, couvrant le papier peint bleu, L’été des adieux.
Le soleil s’éloigne, les arbres sont en deuil, les feuilles meurent sur le sol.
La rivière fait entendre une mélodie qui m’apaise.
Virevoltent quelques oiseaux, ici, je suis en paix.
J’embrasse le paysage, le spectacle est fascinant.
Je suis seul au monde, loin des fureurs inquiétantes.
J’écris dans ma tête quelques récits.
Je refais le monde, j’arrange un peu la fin des histoires trop tristes.
Là, un couple qui s’enlace au lieu de se chamailler.
Ici, des enfants qui retrouvent l’amour dans leur foyer.
C’est si simple de tout réécrire.
Pas d’adieux, que des au revoir !
Plus de mots qui blessent !
Que des mots doux, c’est enfantin, il suffit de le vouloir.
Se dire enfin qu’on s’aime et même pleurer, mais pleurer de joie.
Dans mon univers je pourchasse le gris, Personne n’a d’ennuis.
Dans le feuillage où je suis allongé, une biche s’approche.
Elle m’observe, elle n’a rien à craindre.
Je crois que c’est sur ces branchages, mon dernier lit.
Ils m’entourent, cléments, sereins, simplement heureux.
« Puis-je vous suivre ? Mais avant je dois avertir ma famille que je serai en retard ».
Ils jettent un regard désolé, j’ai compris, je me retourne, je suis les bras en croix, plus loin.
La nuit a jeté son sombre manteau, le ciel déverse des gouttes d’eau.
Ils me réconfortent, me serrent contre eux, malgré tout je suis malheureux.
J’aurais bien aimé ne pas partir ainsi, Parmi tous ces visages, quelques amis.
Plus encore, des parents, radieux, dégagés du poids des vicissitudes.
« Alors ? C’est bien fini »
Texte Protégé
Copyright © 2014
Ricardo SANTIAGO
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