Je longe le lac opaque, mes ailes tracent des dessins sur l'onde
Je suis libéré des chaines qui m'entravaient
Je te rejoins mon amour
Ces quelques années sans toi furent une interminable torture
Ton rire, tes caresses, tes baisers, sur mon ile de désolation, petit à petit, je m'éteignais
L'amour des miens n'a guère atténué la souffrance du quotidien sans ta présence
Dans la maison devenue froide, je cherchais en vain un endroit où me réchauffer
Tu t'es endormie, un soir pour ne plus revenir
Ma belle au bois dormant, j'ai tenté de te réveiller avec les larmes de mon âme
Mais ma superbe, déjà, tu étais loin.
Pourtant je sentais ton parfum, comme une présence
Parfois, un souffle sur ma peau, j'imaginais mon ange que c'était toi
J'étais devenu un vieux Monsieur qui n'avait plus que ses souvenirs
Parfois, j'écrivais pour soulager ma douleur
les mots me plongeaient dans le passé
Vers ces jours heureux où nous étions deux
Le monde aurait pu tomber en miettes, peu m'importait, du moment que tu étais là
Aujourd'hui, mon image se reflète sur le tapis d'eau
J'ai cette liberté de m'envoler et au bout de ce tunnel lumineux tu m'attends
Tu n'as pas changé, tes yeux immenses m'attirent comme des aimants
Ici, pour l'éternité, je sais que nous seront amants
Mes proches sont à tes côtés, j'ai tant à leur raconter
Tant d'amour à leur dispenser
Tu me tends la main, tu m'approches contre toi
Je suis plus vivant que jamais, loin des secousses d'en bas
Enfin, mon bonheur est complet sans compter le nombre des années
Protégé Copyright © 2015 Ricardo SANTIAGO
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