J'aime bien l'odeur de l'essence, j'en verse sur mes dossiers brûlants et je danse autour de ce feu de joie.
Ma journée est terminée, mes papiers partent en fumée et moi je pars tout court.
Je croise mon chef sur le palier, il est toujours très urbain, a de superbes dents blanches.
Tous les gens d'importance sont terriblement sexy.
Il émane d'eux une puissance qui vous submerge.
Comme à son habitude, il jette un œil (puis le récupère) à sa montre.
Dans les entreprises, il y'a tellement de voleurs de temps.
Des mesquins, des truands qui grappillent deux ou trois minutes afin de s'éclipser.
Ne respectant pas leurs horaires, bafouant leurs obligations légales (le goût).
Manque de pot, je ne mange pas de ce pain là et il (mon chef) m'expédie son plus beau sourire
Je suis un peu maussade, mon blog ne décolle pas, comme Van Gogh, je vais connaître le succès,quand je serai passé de vie à trépas (triste).
Dans le métro je cogne à droite et à gauche pour me faire une place
Ma chemise est déchirée, mon sac éventré, mes cheveux défaits, la bagarre fut rude
Fort heureusement, un gentil roumain est venu chanter une agréable chanson
Avachi sur la banquette, j'ai apprécié ce moment magique même si il avait une voix un peu plaintive
Finalement j'arrive chez moi, je me procure une feuille, trempe ma plume dans l'encrier
Et je commence mon récit :
"J'aime bien l'odeur de l'essence, j'en verse sur mes dossiers brulants et je danse autour de ce feu de joie"
Protégé Copyright © 2015 Ricardo SANTIAGO
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