J'écris avec les pieds

Chers amis FB, j'ai bien reçu vos missives et "likes" en tous genres et je vous en remercie.

Je me permets de vous donner de mes nouvelles et je suis certain que vous êtes impatients de les connaître.

Mes pauvres si vous saviez ! J'ai été un peu souffrant après avoir surpris ma femme et mon ex-meilleur ami dans mon lit !

Je revenais du travail plus tôt que prévu, j'ouvre la porte (tu vois Lucas, je peux raconter une histoire lisible) , j'entends à l'étage, des cris.

Mon épouse s'est blessée, pensais-je, anxieux, je laisse tomber mon cartable, mon veston et mon pantalon, je mets mes chaussons et hop ! Je grimpe quatre à quatre les marches.

Et là ! Le drame ! Je la trouve dans une posture incongrue, je me dis qu'elle est vraiment souple et mon copain enchevêtré dans tout ça!

Hurlements ! affolement ! Tout ce que j'aime dans le vaudeville français, mais, là, mon frère d'arme n'a pas eu le temps de se cacher dans le placard.

Au fond, je ris, lui avec ses ustensiles, à vraiment l'air stupide, elle, n'en parlons pas, mais quand même ça fait un choc.

Hélas ! Mille fois hélas ! j'ai toujours un pistolet (rires) dans mon caleçon.

Oui, pour me défendre, le métro, les rues, Paris n'est pas une ville sûre.

Je tue ma femme puis ce salaud de traite qui pleure comme une madeleine, me demandant pardon,.

Enfin ! les simagrées habituelles du type pris la main dans le sac (si je puis dire).

Vous, je vous connais parfaitement, vous n'êtes pas comme eux.

Actuellement, je purge à la santé (étrange nom pour une prison), ma peine, ma grande peine, si vous étiez gentils, vous viendriez m'apporter des oranges.

Je suis dans une cellule avec des types qui viennent me renifler et dont je prête des intentions inavouables.

Je vous embrasse tous, merci de faire la queue (oh ! l'affreux nom que voilà) pour que je dépose un baiser sur vos joues accueillantes.

Et après, on dira que je ne suis pas drôle.

Protégé Copyright © 2015 Ricardo SANTIAGO