L’auréole roule sur le sol, tournoie et sa lumière s’éteint. Je suis devenu un simple humain, j’ai mal, je suis fragile comme une brindille.
Sauter d’un nuage à l’autre, sans ailes, c’est désormais improbable.
Assis sur un tapis de plumes, les oiseaux dans le ciel me narguent, ils glissent dans les airs, je les jalouse.
Dieu, qu’ai-je fait pour être chassé des cieux ?
Je suis imparfait au présent et certainement au futur.
Jamais je ne serai ce chevalier blanc dont la cuirasse le protège des souillures de ceux d’en bas.
Comme un gamin désemparé je jette en l’air les plumes, elles redescendent feu d’artifice immaculé.
Comment ne plus songer à l’humiliation que vous me faîtes ?
Les autres créatures célestes de gaussent, je pleure, j’implore pour remonter là-haut mais mes suppliques se perdent dans le néant.
Cependant dans votre grande bonté, vous lui demandez de me consoler, de me relever, de m’indiquer le chemin.
Qui est-elle ? Elle me console, elle a cette énergie qui soulève des montagnes, elle me picore de baisers salés et même, Mon Dieu ! Puis-je vous le confier ? Elle m'entraîne vers son grand lit.
Nous faisons l’amour, suis-je devenu impur ? Je ne résiste pas longtemps à ses caresses, elle m’inspire, m’épuise, je tombe les bras en croix.
Vous me dites que l’amour n’est pas pêché, se donner corps et âme est une fusion !
Elle me raconte son histoire, ses genoux écorchés, nous visitons Paris et j’ai l’impression d’être au Paradis.
Elle me narre des passions passées, pages dont je ne me lasse pas.
Puis nous retournons chez elle, chez ailes, dirais-je songeant à ma condition d’hier.
Maintenant, je sais Mon Dieu, c’est un cadeau que vous m’avez offert, pas une punition dans votre infinie bonté.
Je m’allonge contre son cœur, je savoure sa mécanique parfaite, il y avait donc encore, ici, de l’humanité.
· Protégé Copyright © 2015 Ricardo SANTIAGO
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