Le fauve était dans sa cage de luxe et ceux chargés de le surveiller, jouaient aux boules (signe avant-coureur d'un drame à venir).
La soubrette innocente, telle une princesse aux pieds nus, pénétra dans la chambre aux mille menaces.
Sa mission ? Avec son plumeau astiquer et chasser la poussière. Elle ne se doutait pas que pendant ce temps, le monstre, se douchait en se moussant avec de l'Axe qui distillait un parfum envoutant (poils aux dents).
Il renifla malgré les effluves d'Axe, la chair fraîche qui pendant ce temps utilisait habillement son matériel en chantonnant de sa voix cristalline.
Pris d'une frénésie incontrôlable, il sortit de la salle de bain de la taille d'un stade de foot, écumant...
Comme dans ces vieux films muets, la belle ouvrit de grands yeux et se couvrit la bouche d'effroi pendant que l'innommable arrivait à vive allure vers elle, pour Dieu sait quelle horrible forfait...
Mais, il s’emmêla les pieds dans les fils électriques qui traînaient par là.
La donzelle effarouchée tenta de s'enfuir, il se releva, chue derechef et ses doigts boudinés s’engouffrèrent dans une prise électrique, lui faisant passer un mauvais moment.
Les cheveux dressés sur la tête, un peu traumatisé, il vacilla sous le regard de l'infortunée.
Les griffes acérées, il tenta d'agripper la belle, qui lui échappa en lui balançant son plumeau dans le nez, la fenêtre était ouverte, déséquilibré il bascula sur le balcon, toujours nu et sentant l'Axe.
Le pauvre avait encore du savon sous les pieds, il glissa avec grâce faisant d’harmonieux moulinets avec ses tentacules lubriques. Entrainé dans une danse frénétique et peu gracieuse il passa au-dessus du balcon. Suspendu à la rambarde, il hurlait à la mort tel un loup désespéré.
Il supplia pour que la demoiselle vienne l'aider mais elle avait pris la poudre d'escampette... Des fourmis dans les mains, il sentait qu'il ne tiendrait pas longtemps et effectivement il ne tint point...
Dans un dernier sursaut, il eut l’idée de battre des bras comme un oiseau avec ses ailes. Nonobstant diners trop arrosés et excès divers (et d’été) avaient dessiné un corps massif que la pesanteur attirait désespérément vers le bas, lui qui avait tutoyé les sommets. Sa course folle s’acheva sur une voiture de luxe encore sous garantie, garée là, sous les yeux de spectateurs médusés.
La donzelle, elle, continue à faire le ménage accompagnée de son fidèle plumeau.
END.
Film disponible en VF, 3D, dolby stéréo...Sponsorisé par les préser-vatifs Dureste...
Copyright © 2015
Ricardo SANTIAGO