Courir dans les champs, voûte grise, faits d’hiver, s'écarte l’adversité, s'installent les lueurs de l’été.
Sous la pluie, le printemps se manifeste, traînant des senteurs parfumées.
Une mélodie sucrée me berce comme un nouveau-né.
J’ai laissé « las » mon travail et quelques vaines batailles.
Pourquoi cet instant parait-il si enjoué ? De substances illicites aurais-je abusées ?
Les trottoirs de la ville sont désertés, point d’accablement, uniquement des bâtiments. Je m'éloigne léger des aspérités qui pourraient me blesser.
L’enfer, parfois, se transforme en Paradis sous l’œil bienveillant d’un Dieu discret et aimant.
Quelques âmes réconfortantes me font signe, je les reconnais.
Chaque jour, aux détours de silences, elles étaient à mes côtés.
Mon fardeau choit, je t’aperçois, nos échanges ne seront plus envenimés d’aigreurs du passé.
Allongé sur une herbe tendre et épaisse, habitée de mille vies, je soigne mes plaies.
Mes larmes sont asséchées , je suis gagné par une euphorie que je ne puis maîtriser.
Pourquoi se retourner ? Je ne reviendrai pas, c’est comme ça.
Emportée par le vent, tourbillonne la poussière, telle une ultime prière.
La vie continue mais je n'y serai pas
Gardez-moi en vous, on se retrouvera.
Texte Protégé Copyright © 2016 Ricardo SANTIAGO