Ils sont tous partis.
Je ne sais pas trop où...
Sont-ils sur des plages où les corps roussissent ?
Grimpent-ils sur des chemins escarpés à la montagne ?
Se baladent-ils dans des paysages au goût d’intemporalité ?
Les rues se sont vidées, sur les routes ne rugissent plus les bêtes de métal.
Au coeur de la ville, ne subsistent que quelques ectoplasmes égarés, des épouvantails errant dans un silence pesant.
Paris somnole sous un ciel versatile.
La voûte s’habille d’un bleu resplendissant puis de vêtements de deuil.
L'atmosphère est aux larmes, aux larmes citoyens !
Je suis sourd aux soubresauts de l’actualité, ne supportant plus rien !
Saisi d'un détachement envers cet univers qui ne me séduit plus.
Dans ma bulle, l'enfermement me convient.
Happé par des songes avenants, mon esprit est en apesanteur.
Jetées sont les scories de ma existence, oubliées les sirènes sur leur rocher.
Mon esprit est imperméable à leurs enchantements arides.
De l’ombre, je suis passé à la lumière.
Plus besoin de me munir d’un masque, incapable de composer.
Ainsi à découvert, je m’expose aux vilénies !
Tu me traces un drôle de chemin, mon armure s'est fissurée !
La splendeur a surgi dans la ouate de la banalité.
Mes pieds s'arrachent de la réalité, pour atteindre les cieux et peut-être Dieux.
J'espère, désormais, ne plus me fracasser.
A moins que tu ne te décides de me lâcher…
Texte Protégé
Copyright © 2016
Ricardo SANTIAGO
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