CHRONIQUE 3
De Ricardo
Hier soir, que vis-je sur mon écran de t’es laid ?
22 types donc 44 jambes et 44 bras, courir derrière un ballon.
Le pauvre ballon, il en prend pour son grade, malmené, agressé, humilié.
Devant cette horreur, nous décidâmes sur le champ (moi et moi) de créer l’association des ballons maltraités.
Les gens s’attendrissent pour les malheureux taureaux dans l’arène (à ne pas confondre avec la reine, brrrr !), des chiens abandonnés et des chats à la mi-août mais des malades jubilent, jouissent, devant cette meute en short qui frappent ces pauvres balles.
La légende prétend même que ces jeunes agresseurs que l’on nomme communément des « footballeurs » sont payés une fortune pour se battre contre cette misérable sphère, les lâches !
Par la suite, nous apprîmes que le Dieu Président, fromage à pâte molle avait déserté le pays pour vagabonder dans des contrées moins hostiles.
Il est vrai qu’en face en France, c’est la révolution !
Des roux sont brûlés pour faire barrage aux automobilistes.
Pourquoi ne pas s’en prendre aux bruns ou aux blonds ?
Quoi ? Des roues ? Aurais-je mal compris ?
Avant de dormir, une bonne boisson, un Red Bull, puis deux, puis trois, puis quatre.
Allongé dans mon grand lit, j’ai compté les gilets jaunes pour sombrer dans le sommeil.
Le berger allemand collabo d’en face me gratifiait, de nouveau, de ses aboiements.
Pour l’emmerder, en caleçon, dans le froid, dans mon jardin, j’ai hurlé les chant des partisans en lui faisant des doigts d’honneur.
Pour info, le jardin donne sur l’arrière de ma maison. Personne ne peut me voit. Je me protège de la sorte d’éventuelles représailles quand l’envie nous prend (moi et moi) de protester vigoureusement.
Son sac à vin de maître est sorti, , son bide de femme prête à accoucher, drapé dans un maillot du. PFG (Pompes funèbres générales), pardon ! PSG (Petite sangsue grabataire).
Nous avons continué à chanter.
Bouhhhh !!!! Les agresseurs de ballons ronds !
Ricardo Santiago, le 21 novembre 2018
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