CHRONIQUE DE RICARDO, 2

Mardi, ski de fond en Seine et Marne, nu sous la neige, c’est vivifiant.

Retour dans mon pavillon avec un pif rouge et autres endroits gelés façon Vivagel.

Douche, pas le temps de me sécher.

On frappe à ma porte.

Toc ! Toc !

Un grand type avec un sabre qui luit sous un soleil pâle apparait dans l’encadrement.

Bien…

Je suis le Christophe Lambert de l’est parisien.

Un Highlander, un immortel quoi…

Dans notre cercle d’éternels, nous sommes très courtois, pour continuer à jouir des plaisirs de la vie, sans fin mais avec faim, nous nous affrontons avec nos sabres, épées où que sais-je ? Scies à métaux, couteaux de cuisine, hachoirs. 

L’important est de couper la tête de son adversaire. 

Cela fait…

Nous repartons pour un ou deux siècles avant que n’apparaisse un autre bougre belliqueux.

J’ai une collection de têtes dans le garage, autant dire que je ne suis plus très jeune mais toujours vaillant.

Gling ! Glong ! C’est reparti…

Malgré mon strabisme, malgré mon état comateux, malgré les mauvaises nouvelles, malgré de canard, d’un geste élégant, zouuuuuu !!!! La tête de mon nouveau copain vole dans le salon, rebondit sur le mur et termine sa course à mes pieds. 

J’adore le billard, ses boules et sa queue.

Regarder une tête heurter les parois, me procure un plaisir ineffable.

Jouissance ! 

Bien…Nous récupérons son énergie (moi et moi), il disparait dans un halo (personne au bout de fil) de lumière.

Pour fêter ça, danse de la victoire en écoutant les Modern Talking, deux beaux teutons qui chantent en anglais.

Le berger allemand d’en face fait la gueule, il préfère la langue de Goethe…

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire un mardi sous la neige !!!!

Ricardo SANTIAGO, le 20 novembre 2018