Monsieur O

Obélix s’en est allé avec son menhir, évitant les SDF qui meurent de faim et dorment sur l’asphalte de nos villes.

Avec sa démarche un peu gauche et son air benêt, il a trottiné vers des terres plus hospitalières.

Il est enfin arrivé au pays de ses rêves et posé son bloc de pierre.

César, maître des lieux, l’a accueilli à bras ouverts, lui a tressé des lauriers, lui a offert de devenir romain et de faire un bras d’honneur à ces abrutis de gaulois.

En l'honneur de sa venue, lui furent offerts en abondance ripailles, vins, cochons bien gras, sangliers dodus.

Notre Obélix, enivré de cette gloire nouvelle, a bien rigolé d’Astérix resté au pays avec son chien famélique.

C’est lui désormais la diva.

A Alésia plus personne ne parle de lui, tous l’ont enterré.

Malheureusement, Obélix à trop manger, devint si gros, que son cœur vacilla pendant que les romains ricanaient dans son dos.

Un jour, il ne sentit plus ses jambes. Les romains lui faisaient des risettes avec l’idée de lui piquer le pactole qu’il avait rapporté de Gaulle.

Lui sentait ses forces l’abandonner, sans potion magique, point de salut !

Le Menhir a survécu, il se dresse droit et fier, les chiens parfois tournent autour et le flairent, allez savoir pourquoi.

Astérix et son canin se sont fait une raison, pas forcément très heureux d’être restés dans cette galère, mais tant que le bateau ne coule pas….

Ricardo SANTIAGO le 18 novembre 2018