LES CHRONIQUES DE RICARDO 32

Dimanche 30 novembre, nous ourdissons, mes amis de la forêt et moi même contre les méchants chasseurs.

Sur les rythmes effrénés de Chantal Goya et son merveilleux « ce matin un lapin a tué un chasseur ».

Les lièvres se fendent la poire, les faisans s’    arrachent les plumes.

Nous posons des pièges pour stopper la course assassine de ces crapules.

Le temps est doux, les fusils sont prêts à cracher leur venin (Fusil Pandanslagueule, premier fusil de sécurité pour le gibier).

Les biches jouent les rabatteuses, les nez caverneux se font avoir, ils les suivent imprudemment  et brusquement apparaissent derrière des branchages, les cerfs qui leur balances des coups de bois.

Faut les voir courir les crapules terrorisées.

Certains traqueurs tombent dans les trous ouverts par la forêt complice, les sangliers se font un plaisir de vider leurs tripes sur eux avant de les travailler un peu.

Quelle délicieuse journée !

Ce dimanche aucun animal ne sera abattu.

Les armes à feu volent, les treillis sont en lambeaux, feux d’artifices surprenant, d’acier et de textile.

La nuit tombe.

Je rentre, un dernier signe amical à mes potes des bois.

Dimanche s’effiloche, lundi se profile…

Ricardo Santiago, le 30 décembre 2018