LES CHRONIQUES DE RICARDO 63

Ce n’est pas la peine de se hâter.

Le train sera bondé.

Trajet debout.

Les gros ronflent.

Labeur et l’argent du labeur.

Pour gagner des euros et vivre euro, pas le choix…

Chemin de croix, dans la gadoue, le froid.

Les mines sont généralement grises.

En formation, la classe est  studieuse, dehors c’est le périphérique.

Parfois, je m’ennuie.

Parfois, je doute.

Parfois, je m’énerve contre les sorcières d’hier.

Je croise d’anciens collègues dans des couloirs interminables.

La moquette serpente à perte de vue.

Pas trop envie de sauter dans les bras de ces gens là.

Mauvais souvenirs.

Les cartes postales sont ternes, moches.

Poubelle.

Nouveau départ.

S’armer de courage.

Composer une jolie partition.

Le compositeur reste le même.

Pouet ! Pouet !

Nouvelles connaissances.

Urbanités.

Interprété un rôle pour complaire aux nains et aux autres.

Applaudissements.

Puis, fatalement, la salle se vide.

Le spectacle s’achève.

Sur la scène, nous sommes seuls.

C’est la vie.

Ricardo Santiago le 23 janvier 2019