LES CHRONIQUES DE RICARDO 227

Je n’ai plus la moindre idée, zéro, rien, nous sommes lundi.

Je dévisse ma boite crânienne et extrait mon cerveau (lent).

Admiration devant cette oeuvre d’art mais exaspération devant son manque d’imagination.

Il palpite, luit, un bel objet, vous dis-je…

Mon texte n’avance pas.

Si je narrais la pousse de mes ongles de pieds.

Je les filme et lorsque je m’ennuie, une vidéo VHS et des heures à fixer mes pieds à la télé.

Sinon j’ai aussi des cassettes sur mes cheveux.

C’est fantastique, comme des fleurs, ils croissent, merveilleux, vraiment mais pénible pour les non initiés.

J’aime aussi jouer avec mes pellicules, je les récupère sur mes chemises et hop, en l’air comme des confettis.

Bah ! Faut bien s’occuper…

Sinon ?

Je me fouette !

Après la lecture du Lien, oeuvre dithyrambique sur les joie du sadomasochisme, me voilà conquis.

Néanmoins, je joue le rôle du maître et aussi celui de l’esclave.

Je m’ordonne de me fouetter et m’assène de coups qui balafrent mon dos (ré mi).

Puis je m’insulte une injonction de moi et je me plante des clous dans les tétons.

On s’occupe comme on « pneu » comme ils disent chez Norauto.

Alors que je rangeais pour changer, sur quoi suis-je tomber (nous passons du coq à Lalanne) ?

L’intégrale en Bétamax (donc cassette vidéo) de Dallas.

J’ai pris ma brouette pour récupérer le lecteur vidéo qui pèse son poids.

Et ? Bonheur ! Putain ! J’adore cette enflure de JR et sa compagne imbibée d’alcool du matin au soir.

Ça va chier des bulles !

Le gentil Bobby (Dieu qu’il est idiot !!!) va s’en prendre plein les gencives.

Ouille ! Désolé ! Je me suis roulé dans des orties lors d’une de mes séances Sadomaso.

Je vous quitte, je vais me soigner, je souffre mais j’adore !

Allez, rentre à la maison chien lubrique !

J’ai mal, c’est bon !!!! Encore !!!!

Ricardo Santiago le 19 août 2019