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LES CHRONIQUES DE RICARDO 247

par chroniquesterriennes.over-blog.com 15 Septembre 2019, 14:36

Ligne P, suite et pas fin…

La SNCF qui prend ses usagers banlieusards pour des veaux, a, ce matin, décidé de ne mettre que deux wagons afin que nous restions collés serrés.

Mal aux pieds, ballotés, nous écoutions les louanges du Seigneur par l’intermédiaire du père B.

Il haranguait la foule des fainéants qui ronflaient confortablement installés sur des banquettes souillées, élimées. 

« Debout ! Hurlait-il. Chantez avec moi les louanges du Seigneur » 

Quelques-uns ouvrirent un œil puis s’endormirent de nouveau, peu soucieux des messages que voulait passer l’abbé cédé.

Un peu découragé, il retourna ensuite à son portable pour se rincer l’œil sur des photos de créatures dévêtues et plantureuses.

Il passait inexorablement du côté obscur de la farce avec son sabre laser petit format.

Pourtant, il luttait intérieurement en pinçant les fesses d’une jeune femme un peu surprise. 

Je tentais de le calmer en lui expliquant gentiment que certaines choses ne pouvaient pas se faire, ce n’était pas bien, et que pour palper tranquillement, il fallait préalablement demander.

Nous parvînmes à notre destination, B était secoué de spasmes inquiétants, une fois le train à quai, il se rua sur un sac poubelle avec lequel il fit l’amour.

Au moins le sac plastique ne porterait-il pas plainte.

J’abandonnais ce bon père B, la bave aux lèvres, le pantalon baissé et une meute d’agents de la SNCF se ruant vers lui pour le molester. 

Arrivé au travail, nous plongeâmes dans quelques tableaux Excel auxquels nous ne comprenions rien.

Puis nous restâmes figés devant des courbes, des flèches, qui allaient dans tous les sens.

Mon collègue, in fine, se délectait des mêmes supports qui me donnaient mal au crâne.

Il me narguait avec sa raie manta sur le côté, sa peau souple, son ventre plat et sa manière de tout comprendre.

Les heures passèrent ainsi, je jouais du clavier d’ordinateur debout, c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.

A demain...

Ricardo Santiago le 05 septembre 2019

LES CHRONIQUES DE RICARDO 247

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