LES CHRONIQUES DE RICARDO 250

LES CHRONIQUES DE RICARDO 250

Ligne P, 
Poil au nez que nous nous arrachons en attendant le train en retard.

Le quai est jonché de poils drus ou pas.

Je tire, tire et, victoire !

Mon treizième poil à mazout.... (ça porte certainement bonheur).

Je m'ennuie rapidement, la tante du train est lancinante.

Maitre Capello, le maestro de la langue gauloise me jette un regard assassin.

Ce n'est pas la tante, mais l'attente. 

Il me demande de tendre la main droite parce qu'il ne supporte pas les cocos et autres suppôts de gauche puis de joindre mes doigts et il colle dessus un méchant coup de règle. 

Le train s'approche, ce sadique m'a foudroyé de douleur.

Pour me venger, je le pousse sur les rails et hop ! Accident de voyageur.

Après mes déboires sur la ligne 4 hier, la rentrée débute bien "mâle".

Doux Jésus ! Marie ! Joseph ! Et tous les saints du calendrier des Postes et Télécommunications !

Qui émerge des enfers ? Je vous le demande !

Maitre Capello, yeux exorbités, lippe pendante, écumant avec sa règle meurtrière.

Je crie Aline pour qu'elle revienne et revoir son doux visage qui me souriait.

Madame O, mon écrivaine fantôme unique et préférée, sursaute.

Ce n'était que quelques divagations matinales après un sniffage de chicorée la veille au soir.

Rassuré....

Il est 6H58, je déjeune, me lave les dents, m'habille (ma bille fallait pas qu'elle sente l'ail), direction la gare.

Ligne P, 
Poil au nez que nous nous arrachons en attendant le train en retard.

Mon Dieu !

Je revis mon cauchemar !

Surtout ne pas faire de fautes d'orthographe !!!

Plus loin, un gros bonhomme mal coiffé m'observe, c'est Maitre Capello.... (Horreur ! Malheur !)

Pourvu que cette fois ci ma rédaction soit notée 20 sur 20 sinon le monstre va me poursuivre de sa vindicte.

À suivre....

Ricardo Santiago le 11 septembre 2019