LES CHRONIQUES DE RICARDO 273

Tapons-nous sur la bedaine, regardons le cochon qui sommeille.

Ce matin, dans le train, encore et encore, ça déblatère entre banlieusards exilés.

Douces redondances de complaintes. 

« Travail, impôts, mari, enfants, femme, maison »

Je suis usé d’être transporté par des presque retraités dans des trains sales et bondés.

Nous sommes fatigués des conversations oiseuses.

Assis ou debout, quelques-uns sont hypnotisés par leur portable.

D’autres ronflent en gobant des mouches.

Nous supportons des comédies humaines aux relents de navets.

Infos…

Tombés pour la France, chanteurs défiscalisés, président goguenard, qui sera le prochain sur la liste ?

Qui fera les gros titres des journaux ?

Les morts, systématiquement, attendrissent.

Surtout ceux qu’on ne connaît pas.

Gare de l’Est, meute grouillante.

Bousculades, incivilités, triste civilisation qui vous piétinerait volontiers.

Bureau, urbanités d’usage…

Nous sommes des ombres.

Mais bientôt, à n’en point douter, nous atteindrons la lumière.

Je ne voulais pas terminer ce texte sur une note négative.

A Bientôt !

Ricardo Santiago le 03 octobre 2019