LES CHRONIQUES DE RICARDO 345

Grèves des transports... Point sur la grève. Vas y Franky c'est bon.

J'ai une allergie rien que d'y penser.

Me retrouver de nouveau coincé pire que la sardine dans sa boîte sur la ligne P, puis sur la ligne quatre.

Paris ne s'est pas fait en un jour, la réforme rétrograde des retraites non plus.

Réseaux sociaux.

Je suis sur la toile, une araignée géante va certainement venir me gober.

Le dieu du net compte ses milliards et, au fond, j'alimente le système.

Le Ricardo tout sucre, va achever sa course digéré par l'horrible monstre.

Resteront ses textes magnifiques, ses photos que les fans conserveront précieusement, de vieilles pompes funèbres, quelques jeux de mots bien pourris aussi.

Depuis longtemps, je me suis extrait des complaintes sirupeuses.

Les sucres lents ne me réussissent pas.

Je préfère l'amour en mer, le creux de la vague me fait rebondir.

Descendre bien bas ( j'oeuvre chez Dim ) puis hop ! Remonter brusquement.

Jeanne la tarzanne aimerait que je plonge dans la poésie plutôt que dans l'eau, Odile et Véronique aussi.

J'aimerais bien, me concentre, ferme les yeux.

En vain.

Car j'en suis venu à cette conclusion : l'amour au quotidien, les gestes d'affection, sont plus forts que les tartines littéraires à la crème Cruchella.

Le trio acquiesce sur mes genoux, puis ailleurs, sous la couette.

Il fait chaud, doux doux, je tourne le dos aux infos, l'illusion que tout va bien Madame la marquise me séduit.

Je balance mes propres news.

C'est samedi au soleil et c'est un jour qu'on oubliera jamais.

Comprenne qui pourra.

Il est cinq heures et vingt deux minutes, les poissons font des bulles, les perruches caquètent, le hot dog sommeille ainsi que les trois drôles de dames.

Je vous laisse, je vais les rejoindre.

Ricardo Santiago le 4 Janvier 2020

S. Distel, J P Cassel, J M Thibault, R Pierre et J Yanne 1967