Les histoires de Ricardo 46
Lundi, le vent tourne, la chance revient, j’ai trouvé deux pastilles de café à la machine à… café.
Je perds mon vocabulaire, panne sèche, cerveau racorni comme le reste.
Bien ! Néanmoins, je tente de puiser l’inspiration au coin de la moquette, dans un recoin de mur, dans les escaliers, partout, dans les toilettes hommes où coulent les fontaines mélodieuses d’employés modèles (ce que je ne suis pas).
En longeant le périphérique, partout (bis), je ne lâcherai pas prise, j’écrirai ce texte, aussi vain soit-il…
J’en connais qui tournent en rond, ressortent indéfiniment leurs vieux textes, l’inspiration les a fui(e)s…
C’est triste, c’est malheureux, c’est déprimant, nous qui étions si impatients de découvrir quelques nouveautés ! C'est tellement émouvants les tourments de l'âme chez ces ex auréats du prix poésie de la RATP !
Pas ce jour, en tout cas, seules les dates sont modifiées mais pas une virgule n’a été retirée à des œuvres parcheminées.
Pourtant, le public est là en nombre, tous adhérents au club Harlequin, qui tire la langue dans l'attente de sa prochaine dégustation de guimauve bien fade.
Et les photos sont glamours à souhait, mais rien de neuf.
Que voulez-vous, on ne peut pas être et avoir été (indien)... Et encore... Faut-il avoir été.
Je continue, quant'à moi, mes bafouilles, j’explore des chemins qui ne soient pas balisés, je m’extrais du lot, m'extirpe de la masse, quitte à désarçonner…
C’est lundi, disais-je, le ciel est bleu, la ville paisible, presque endormie, je suis content de moi…
Demain, je me lancerai, encore et encore dans l’écrit, sans doute jusqu’à la fin…
Je déverse des mots, des maux par centaines, que dis-je, par milliers et ça me réconforte…
La suite demain ? Qu’en pensez-vous mes frères (et sœurs) du net ?
Mardi 28 juillet 2020, Ricardo Santiago
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