Mardi je dis, mercredi...

Mardi je dis, mercredi...

On m'apprend entre deux horreurs, deux pubs sur Kinder et Nutella, que je trimballe des millions de microbes sur les mains. Pour oublier cette nouvelle qui me terrifie, j'avale deux litres d'huile de palme et je m'enfile une pot de crème Nutella. Pour emmerder ma balance, je grimpe dessus, avec mon ventre et je ne vois pas mon poids. Pour perdre quand même quelques grammes, je suis un match de foot, l'effort des énarques en crampons me fait maigrir. Je transpire comme eux mais comme en même temps je grignote des cacahouètes, des amandes et des tas de sucreries, je m'arrondis encore plus. Pour sauver ma réputation d'ex-maigre, je fais croire à Odile que je suis enceint(e). Elle pleure d'émotion, ses sanglots attirent l'attention de notre voisin qui carchérisait sa femme comme tous les mardis. Puis quelques heures plus tard, tout le village est là, attendri. Le maire est informé, il envoie la fanfare et les majorettes. C'est quand même un événement. J'ai un peu honte, comment leur dire que je ne porte pas la vie, que c'est que du gras ?

Je prie pour être le vierge Marcel,...

Tu parles... Aujourd'hui tout le monde me fait la tête et Odile m'a mis au régime.

Bientôt j'aurai retrouver ma silhouette gracile.

En attendant. Chaque jour. J'insulte Ferrero Roche d'or et toute sa famille., ainsi ça me pompe de l'énergie.

Ricardo Santiago, le 21 octobre 2020

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