Maman AV renifle dans le grand appartement, dans les cabinets elle a entreposé cent rouleaux de papier toilette dont elle est friande.
Elle les collectionne, des rouleaux, de toutes les couleurs, doux, pas doux, super luxe, super pas luxe...
Le terme "rouleau" pourtant ne lui plaît pas... Pour de mystérieuses raisons connues d'elle seule... Et de moi.
Là n’est cependant pas le propos. À vrai dire, j’agrémente, je tire sur la ficelle comme dans les mauvaises séries françaises jouées par des acteurs piochés dans la foule au hasard.
Maman AV plisse partout, pardon, plisse ses narines, ça empeste.
Elle regarde de travers son nouveau copain qui, lui-même, la regarde d’une manière assez peu amène (non, nous ne sommes pas à l’église).
C’est règlement de compte à OK Coral, ça va saigner…
Finalement, après moult réflexions, tergiversations, elle s’approche de lui. Et lui tient à peu près ce langage :
"T’as lâché d’une caisse" lui dit-elle irritée
"Non, c’est toi" hurle t'il.
Le charme est rompu, le glamour des premiers jours foutu, c’est Verdun après le tsunami des sens.
Il sort prestement du lit avec son slip kangourou un peu terni, on dégringole dans le cafardeux. Adieu veaux, vaches, cochons…
Il se vêt sans retard, sautillant comme Zébulon dans Le manège enchanté avec son pantalon.
Le voyant prestement habillé, elle s’inquiète et adoucit son blabla.
"Peut-être mon amour, est-ce du aux topinambours qu’hier au soir nous mangeâmes. "
Voyez à quel point elle maîtrise la langue française !
Ceci dit, la porte claque et il disparait, sans doute pour revenir plus tard, j’aime les histoires d’amour qui finissent bien en général.
C’est alors que, sanglotant, elle aperçut l’objet du délit, un vieux Reblochon qui reposait dans un coin du salon, c’est lui qui dégageait cette puanteur.
Nonobstant, son histoire d’amour en avait pris un coup dans l’aile ou dans le pif.
Dépitée, elle alla se confier à son fer à repasser.
Hum.. A suivre.
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