Un mardi qu’on aurait dit, sur la tête de sa mère, un lundi.

Un mardi qu’on aurait dit, sur la tête de sa mère, un lundi.

La tête dans le séant, nous nous réveillons confinés, derrière les barreaux nous appelons au secours.

Nos voisins derrière leurs grilles hurlent comme nous, tout pareil.

C’est une bien jolie chorale, les gendarmes débarquent et nous accompagnent.

Ça me rend de bonne humeur brusquement.

Pour fêter ça, Odile et moi-même écrivons nos mémoires de confinés dans un univers où des ectoplasmes errent tel des cons finis dans les cités désertées.

« Faut-il coucher pour publier ? « C'est l'interrogation qui, de mon esprit, brusquement surgit.

Je ne couche jamais le premier soir, ni le second, ni le troisième, ni jamais pour réussir.

Maintenant, du coup, (je dois rester dans le vent et utiliser des mots de jeunes) chacun est retourné dans son salon, derrière ses barreaux, derrière son masque, derrière ses ennuis, derrière ses peines et sa joie qui s'est envolée avec ce foutu virus.

Les feuilles format A4 s’entassent sur le bureau, le confinement nous inspire…

Nous sommes forts pour donner corps au néant…Vraiment forts !!!!

Ricardo Santiago le 06 avril 2021

11Marie Hermel, Odile Odile et 9 autres personnes

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