L’ampoule

L’ampoule

Odile, par ce dimanche pluvieux, m’a demandé, elle croit au complot, de dévisser une ampoule les mains mouillées.

Odile croit au complot, elle affirme que Claude François n’est pas mort en dévissant une ampoule les mains mouillées.

Ce n’est pas possible, son idole ne pouvait pas mourir ainsi.

Je lui rétorque que je suis allergiques aux ampoules, surtout aux pieds, qu’elle demande à quelqu’un d’autre.

Très bien, elle va voir notre voisin qui astique jour et nuit, fait la belle, bat des cils et lui demande enfin d’aller dévisser une ampoule.

Mais, avant, elle le sait, il est tellement maniaque, il va se laver les mains.

C’est gagné, il se savonne les minimes consciencieusement, lentement, Odile s’impatiente, elle doit boucler son récit sur ce complot dont elle est persuadée.

Cloclo a été liquidé car il choquait les intégristes de tous poils avec ses Claudettes lascives et bondissantes.

Notre voisin s’approche de l’ampoule, le suspens est à son comble.

Est-il au courant que le danger le guette ?

Sa main se pose sur l’objet et il dévisse, rien ne se passe.

Odile jubile, ses soupçons étaient fondés. Victoire !

Notre voisin est fier de lui et il repart tailler des lauriers déjà à ras du sol.

Nous allons passer un bon dimanche.

Odile pourra achever son livre "Qui a tué Claude François ? Certainement pas une ampoule".

Ricardo Santiago le 16 mai 2021

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