Dimanche je vais au foot...
J’ai décidé de reprendre le foot, apéro, chips et éventuellement un peu de sport.
J’arrive à neuf heures, l’entraîneur dit neuf heures, je viens à neuf heures.
Je fais le trottoir pendant une heure et quelques vieux messieurs me tournent autour. J'aurais pas dû venir en short.
Ils arrivent enfin, un peu nonchalants, avec l’apéro et les chips.
Dans mon sac de sport j’ai ma balance, je veux rester à 73 kilos.
Je leur demande si, éventuellement, ils ont de l’eau minérale, ils se foutent de moi.
Dans les vestiaires, je me prépare.
On débute par quoi ? Trois tours de terrain ?
De nouveau on se gausse autour de moi…
Non, on commence par l’apéro.
« Vous n’avez toujours pas d’eau ? «
De nouveaux éclats de rire font trembler les vestiaires.
Si je veux me faire de nouveaux potes, je vais bien être obligé de m’y coller et de picoler un peu.
Quelques verres plus tard, je constate que les dix que nous étions sont désormais vingt.
Il y a des cages partout.
Je fonce sur des joueurs invisibles, zigzague et tire systématiquement à côté des cages.
Peut-être aurais-je trop bu ?
On me saute dessus, paraît que j’ai marqué.
Odile viens me récupérer sur le terrain alors que je broute de l’herbe.
Mes autres camarades continuent à s’enfiler des litrons. Odile les a engueulés façon sévère. Ils rigolent moins les gras du bide.
Au fond, je me demande si le foot c’est un sport qui me va.
Odile me ramène sur son dos à la maison et je continue ensuite à courir comme un con dans le salon.
A chaque but que je marque entre les fenêtres, Pitou aboie de joie.
Odile moins il me semble. Elle aboie, mais pas pareil que Pitou.
Après, je ne sais pas, nous étions lundi.
Ricardo Santiago le 29 août 2021
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