Dix maches à balai

Dix maches à balai

Dimanche, dans les vestiaires nous sommes dix pour jouer contre d’autres grabataires.

Sept contre sept sur un demi-terrain et trois remplaçants, nous concernant, dont moi, puni de ne pas lever le coude assez vite.

Dans les vestiaires, ils se mesurent le bide pour voir qui est le plus gros, Nono et moi ne faisons pas fait pas le poids.

C’est Jurassique et Sumo-Land en pays seine et marnais.

Ça me fait mal au séant d’être mince n à ce point et à eux aussi, ils sont verts de jalousie.

Sur le terrain gorgé d’eau, ça court comme ils peuvent et je regarde ce spectacle affligeant en découpant des citrons.

Finalement, je rentre sur le terrain, Nono dans les buts tricote, comme d’habitude nous perdons, mais pas ensuite au pot, là, vraiment mes camardes sont plus fort que les adversaires ! c’est toujours une consolation.

Je rentre à la maison, désabusé de côtoyer des si mauvais, mais Odile dit que c’est moi le plus beau et m’offre un ballon, dans le jardin je fais des jongles et Nono au loin continue à tricoter son pull sur le terrain.

Ricardo Santiago le 21 novembre 2021

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