A la machine à café, au travail, une nana parlait à un collègue, elle s’attachait beaucoup d’importance, s’écoutait parler, c’était (vraiment) chiant ce qu’elle disait, mais n’en prenait pas conscience.
Je plaignais ce pauvre garçon obligé d’écouter le discours abscons de cette pie.
Dans le train, en soirée, je me suis éloigné de tous les gens (même des gens bons), calé sur mon strapontin.
Dans le métro ce fut tout pareil, dans un coin, pour m’isoler.
Je fuyais la société, même si celle-ci ne cessait de me rattraper.
Au boulot, pour me remonter le moral à la pause, j’avais écouté les infos où l'on s'intéressait à des mi-grands, trop petits.
C’est dire à quel point nous étions en forme.
Le soir avec Odile, entre quatre murs nous mangeâmes des bigorneaux, en silence. Une soirée Cris et chuchotements. La franche poilade.
Pitou, notre chien qui remue si bien la queue, participa à nos agapes, nous lui balancions quelques-uns de nos crustacés (qui nous suppliaient de ne pas les gober, c'est magnifique un bigorneau qui sent la fin si proche).
C’est fou ce que les bigorneaux peuvent nous faire du bien !
Le lendemain, nous aimions tout le monde, nous interpelions les voyageurs dans les transports en commun (à ne pas confondre avec les Trans-porcs) et nous le saoulions de mille banalités.
Tout ça grâce à l'effet salvateur des bigorneaux.
Vous en voulez ? J'en ai encore deux ou trois cageots qui avant d'être dévorés chantent en choral leur mort prochaine. C'est magnifique.
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