Lundi
Course au Carrefour du coin, course de caddies, quelques clients percutés.
A ce petit jeu nous sommes entraînés.
Ça gémit, on zigzague entre les éclopés.
Des mamies tentent de nous concurrencer. En vain.
Des plus jeunes aussi.
Des gamins.
Toute la population du coin.
Rien à faire.
Nous sommes les seigneurs des caddies.
C’est nul, ça rapporte rien.
Un sport de couillons.
Premiers à la caisse, nous levons les bras au ciel, victoire !
Quand je dis "nous", je parle d’Odile et de moi.
Le vigile est KO, il voit danser autour de lui des petits caddies.
On l’a percuté un peu violemment et nous nous en excusons.
Personne n’ose nous houspiller.
Ils nous craignent (j’adore le pluriel et les ent).
Nono (notre goal) m’avait dit, je cite : « Pour le fric, Riri (c’est moi Riri), y a que le foot ».
« Peut-être que le foot-caddie, ça existe, « Osais-je.
Nono n’a aucune réponse, au Carrefour, il tente de se vendre en faisant des arrêts imaginaires, sautant, bondissant, il fout les jetons aux caissières.
En attendant, notre Pitou roule à vive allure dans le lotissement et il change de vitesse comme un fou en faisant fondre l'asphalte.
Comme quoi les caddies c’est très utile pour occuper son chien.
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