Mardi,

Mardi,

Dans les couloirs de la grande tour où je travaille, je jongle avec mon ballon, en short, maillot et je m’entraîne à tirer sur les employés qui passent à mon entour.

À chaque personne touchée, je lève les bras au ciel et attends que des joueurs de foot me tombent dessus.

Rien, que des gens qui gueulent.

Mon chef vient me gourmander, chapitrer, morigéner et autres synonymes.

Je joue les innocents, limite idiot et retourne faire mine de travailler.

Dès qu’il a le dos tourné, je recommence mes exercices, c’est Nono qui m’a dit que je devais être au point pour dimanche prochain. Lui, il commence un autre pull qui lui servira à éviter les ballons adverses et ceux de son équipe qui n'est pas à l'abri de tirer sur lui car ils sont tous pratiquement aveugles.

Mon encadrant réapparaît, admiratif devant mon habilité, s’en va puis, revient habillé en goal, mais moins beau que Nono.

Nous voilà deux à faire les cons, la journée passe vite, à la fin il est devenu super souple, on dirait un élastique et il disparait dans les couloirs en se jetant par terre toutes les deux secondes, arrêtant un ballon invisible.

Quant à moi, je suis fin prêt pour dimanche et Nono sera fier de moi.

Ricardo Santiago le 30 novembre 2021

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