Mon Ami R. (Ex-chanteur encore un peu éthylique) et moi-même observions les différents écrits sur le net et devant tant de misères, amoureuses, professionnelles, intestinales, vaccinales, nous décidâmes d’apporter notre pierre à l'édifice des lamentations.
Quel sujet trouver ? Misère de misère, nous nous penchâmes pour le naufrage de l'alcoolisme.
Mon pote R., positivement bien imbibé, tenant debout par Dieu sait quel miracle avait beaucoup d’idées qu’il vociférait à la gueule de ses camarades des alcooliques associés ou anonymes.
Là-dessus, dans une lueur d’intelligence, il me mit en garde, tel le sage Yoda.
« Notre texte doit toucher les âmes et le cœur, forts nous devons être " dit-il en lissant ses oreilles pointues.
Puis, il l’évita un long moment devant les yeux sidérés d’épaves à bout de souffle mais ayant conservé cette admiration spontanée que peuvent parfois avoir les enfants.
Notre sujet fut peaufiné après quelques litres ingurgités d’un breuvage solide et sordide qui ne tarda pas, en ce qui me concerne à remonter prestement à la surface, peut-être était-ce de l’acide ?
Je voyais double, triple, quadruple, des textes tourbillonnant autour de moi et Monsieur R, sur le sol faisait des mouvements de natation après avoir sauté de sa chaise.
Bref, au réveil, nous ne comprîmes pas ce que nous avions écrit.
Comme quoi écrire bourré ça n'eveille pas l'inspiration.
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