Jeudi… Linda et moi

Jeudi… Linda et moi

Nous parvînmes sans trop de mal au travail où nous fûmes accueilli par des vahinés comme chaque matin et le son abject du youkoulélé.

Je posai mes pieds sur le bureau, attendant que ma petite boniche m’apporta un café.

Elle arriva avec cinq minutes de retard, nous lui pardonnâmes, ne lui infligeant aucune punition corporelle, nous sommes un brave homme.

Quelques employés vinrent chanter des cantiques à ma gloire.

Un autre me cira consciencieusement les souliers, j’adore venir bosser, vous comprenez pourquoi...

Puis, d’un geste de la main droite, nous chassâmes cette foule dévouée.

Qu’allions-nous faire aujourd’hui ? Nous fîmes ce que nous faisions si bien habituellement, dormir mais, juste avant, j’aime qu’un de mes serviteurs me lise quelques pages d’un livre, aujourd’hui la bio de Linda de Suza (voir sur le net pour ceux qui ne la connaissent pas) et sa valise en carton.

Nous adorâmes le passage où elle parvient à rentrer dans sa valise, fusionner avec l’objet puis comment le couvercle s’est refermé sur elle.

Les gens qui passaient devant la valise pensaient qu’un monstre était à l’intérieur, Linda ronfle très fort.

Nous plongeâmes ensuite dans un sommeil profond, rêvant de valises belliqueuses qui me poursuivaient pour m’avaler.

Triste fin de journée que de cauchemarder ainsi.

Certainement la faute de mes fichus larbins. Je vais sévir... Demain.

Ricardo Santiago le 17 février 2022

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