Vendredi après avoir marché sur la tête des gens…
Vendredi, c’est la grève des transports, j’aime, ces jours-là, les contacts humains resserrés, les coups de coude, de latte et coups de boule partagés.
Je grimpe sur la tête de voyageurs à bout, au bout du tunnel, ces masques qu’on s’arrache, ces cris de terreur de peur d’attraper le Covid, quel bonheur ! Enfin ! Des moments de joie dans notre métro, sur notre ligne 4 que j’aime tant.
Le vendredi, c’est un jour particulier au travail, c’est le jour du sacrifice d’une jeune vierge devant la machine à café.
Je ne louperais cette fête pour rien au monde…
" Malgré les bombes, malgré les obus, sous les rafales et les bombes, dédaignant l’appel de la tombe (ou la pelle, je ne sais plus trop) " c’est le chant guerrier que je fredonne (en marchant au pas de l'oie, je me dandine comme si j'avais un gros dernière, c'est magnifique) arrivant au taf juste pile-poil pour le sacrifice rituel.
Au sixième étage où sont nichées habituellement le vendredi, la machine à café et une jeune une vierge, rien !
Quoi ? Qu'est ce ? Mon trouble est extrême.
Uniquement, des mines défaites, la machine à café en panne et la vierge absente.
Même pas une vieille vierge à se mettre sous le couteau... Le néant (en trompette).
Une sale journée commence, je console mes collègues, on s’aime comme au premier jour et je retrouve mon bureau ou j’ai emmagasiné des sachets de thé pour les mauvais jours sans caféine.
Cette journée se poursuit sur télé périphérique où je vois le flot de voitures se déverser porte d’Orléans.
J’apprends inopinément qu’en plus de la grève à la RATP, c’est également la grève des vierges.
Mais où va-t-on je vous le demande ?
Puisque c'est ça, j'ouvre la fenêtre et... Devinez...
Ricardo Santiago le 18 février 2022
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