La flemme de ma vie, suite de l’histoire d’hier qui était elle-même… Bref !

La flemme de ma vie, suite de l’histoire d’hier qui était elle-même… Bref !

Après que nous eussions été dérangés (Odile, Pitou, les poissons, les perruches et moi-même) par la brigade du travail, nous décidâmes de nous défendre contre cette engeance.

Afin de disposer de journées de repos, pardon, de travail relax, le labeur doit être source de plaisirs nonchalants, nous engageâmes quelques ukrainiens chargés de défendre les abords de la maison, ces gars-là savent pour pas cher défendent un pré carré.

Nous les nourrissons de soupe aux vermicelles et Nono, l’homme de cœur de la région, le goal passoire du coin, les fait dormir chez lui, mais loin de la chambre conjugale, il ne veut pas qu’ils s’approchent trop de son épouse sur laquelle il a brodé une robe en barbelés.

Depuis peu, quelques soldats à la solde du grand patronat jonchent les trottoirs du lotissement.

Les enfants sautent dessus, ça met une animation à peu de frais.

Nono, néanmoins, m’inquiète, il ne dort plus, il me dit que mes gars de l’Est, ne sont pas clairs et se demande si la soupe au vermicelle subvient bien à tous leurs besoins.

Je n’en sais rien, moi je me contente de les nourrir, pas de contrôler leurs instincts d’animaux, ce n’est pas mon affaire, je laisse ça aux altruistes dont Nono est le porte-drapeau.

Sur ce, je vais me remettre à non travailler, j’entends des coups de feu, c’est les mômes qui vont être contents en revenant de l’école.

Ricardo Santiago le 25 octobre 2022