Dimanche

Dimanche

Poussif et réfrigéré, dans le brouillard, dans la pénombre, nous allons taper du ballon avec des poches sous les yeux.

Huit heures du mat j'ai des frissons et je monte le son, sinon je m'affale et je dors.

Nono m'accompagne dans sa voiture pour aller rejoindre mes vieux au foot ce qui ne veut pas dire c'est ma compagne... Faut pas charrier, c'est un frère. Je l'empêche de faire des bons dans la voiture, il est chaud déjà. Mais arrivés, nous constatons qu'ils sont tous morts, Nono est en larmes, infarctus, paf ! Mes potes âgés sont tous dans le potage définitivement. Nono les enterre et je regarde ses beaux muscles se bander (hum), quel homme, quel héros... Le stade ressemble désormais à un cimetière sous la pluie, ça donne un côté drame américain. Nono est retourné chez lui, sans doute continuera-t-il à bondir dans tous les sens de désespoir. Je ferai de la marche désormais, terminé le foot. Et plus d'aperos sans fin, ça me reposera.

Ricardo Santiago 22 janvier 2023