Mardi incendie

Mardi incendie

Des nœuds-nœuds, des mongols fiers, des trous du cul, des minables, des pauvres types ont incendié un relais SNCF, résultat ? Toute une partie du réseau réduit à néant, plus de trains, rien que des pauvres travailleurs immobilisés et désespérés.

C’est sous ces tristes hospices de Beaune que nous débutâmes mal ce mardi, immobilisés, non ! Car, ne reculant devant rien, nous prîmes nos jambes et tout ce qui se trouvait au-dessus, le tronc notamment, les bras et la tête alouette et marchâmes (nous, moi et moi uniquement) cinquante kilomètres, droit devant impossible de se tromper, suivre les rails.

Tous les autres avachis restèrent sur le quai des brumes.

Nous arrivâmes sur les genoux et en piteux état, gare de l’Est puis nous prîmes le métro et nous nous enfondrâmes en loque au travail, impossible de bouger le petit doigt.

Voilà comment on gâche un mardi, bêtement, en mangeant des kilomètres, omettant son âge et ses capacités réduites .

Nonobstant, ne reculant devant rien nous nous précipitâmes à l’entraînement au foot le soir même où, bras en croix, je fus aussi utile qu’un parpaing sur un stade de pieds-ballon.

Ainsi, Ricardo nous quitta pour la nuit, mais revint miraculeusement mercredi !

Ricardo Santiago le 24 janvier 2022