Nono au Mac Do

Nono au Mac Do

Ca y est ! Il est tombé dans le piège, dans les griffes des engraisseurs, hypnotisé, subjugé par des pubs crétines où des papas barbus et bas de plafond emmènent leurs gamins bouffer de la daube sous emballage carton.

Nono a décidé lui aussi, pour que ses enfants qui font la gueule tous les jours soient heureux, de les inviter à manger des hamburgers avec des steaks épais comme du papier à cigarette entourés de lard et de fromage baveux.

Les mômes, presque trentenaires, trépignent, ils sont heureux, s’empiffrent comme des porcinets pendant qu’à la maison, maman avec son chapelet prie toute la journée.

Petit à petit, l’ambiance familiale est apaisée en même temps que la balance effrayée tente de fuir ces petites boules de gras qui gonflent comme des mongolfières.

Nono est fou de joie car, en même temps que la paix est entrée dans le foyer, il a pour la première fois de sa vie, dans son rôle de goal, arrêté un but avec son ventre et avec le rebond, il a même réussi à marqué dans les buts d'en face. Ce n'est plus Nono la Passoire, mais Nono la Boule de Fort. Une vie nouvelle s'offre à lui.

Ayant pris en largeur, les ballons ne passeront plus, c’est à peine si il rentre dans les cages de ses buts, ses coquépiers sont fous de joie.

Inconvénient : dans le pavillon, tous ces obèses prennent de la place… On ne peut pas tout avoir dans la vie.

Ricardo Santiago le 27 décembre 2022