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2011 le bilan

par chroniquesterriennes.over-blog.com 28 Décembre 2011, 10:06

L’année 2011 n’en a pas pour longtemps, faisons le bilan, humblement, dans notre coin, pour 5 à 6 lecteurs (merci à eux, je signe des autographes le 15 janvier au Carrefour de Suresnes, le 16 dans une banlieue de Marseille, attention se munir d’armes lourdes, c’est périlleux, le 17 dans la creuse où on trouve plus de vaches que d’humains).

Depuis 2007, je pensais que tout irait mieux, moins d’impôts, plus de sécurité, bref le retour aux 30 glorieuses.

Notre nouveau Président  allait tout résoudre.

C’est épuisé que je finis l’année 2011, surfant entre les SDF, les roumains de toutes tailles, les fusillades dès que je veux me promener sur le vieux port, je me demande si on m’aurait pas raconté des histoires.

Je vois mon salaire stagner et les impôts grimper en flèche, on veut me faire bosser jusqu’à 70 ans, je viendrai en fauteuil croulant.

2011, je creuse des tranchées pour me protéger des fourbes qui viennent te taper dans le dos, des ordures en tout genre qui se complaisent dans leur fiente, je creuse, je creuse et entre deux coups de pelle, je me repose en regardant la télé.

Pour tout dire, je ne trouve mon bonheur que là, je me vois manger des kinders surprise, j’ai une belle voiture, des mioches trop mignons à qui ils manquent au moins une dent. Pour faire plus émouvant, ils zozotent. J’ai comme copine Cerise qui change de tête tous les ans, les banques sont généreuses avec moi, pour peu, elles me filent de l’oseille.

Je côtoie des sportifs  en mal de liquidité, Zidane sourit (combien le prix du sourire ?), un basketteur au regard de poisson mort bouffe de chocolat.

Le soir des présentatrices se fichent de ma gueule, toujours tirées à quatre épingles, la jovialité en bandoulière pour m’informer des pires nouvelles.

2011 se caractérise par un été bien pourri, comme l’atmosphère de ce pays, où l’individualisme prend le pas,  les incivilités des branleurs en tout genre deviennent notre lot quotidien et on revient tranquillement à l’époque du moyen âge où les serfs n’avaient pas plus de valeur que des chiens.

2011, on vit dans l’angoisse des notations que des organismes privés décernent aux pays pour mieux les ruiner et continuer à presser les gens comme des citrons pour leur piquer plus de fric alors qu’ils n’en ont déjà plus.

Mais, fort heureusement, tout le monde n’est pas dans la précarité, les vautours continuent à péter dans la soie, protégés dans leurs niches fiscales.

Nos plus riches compatriotes se font dorer la pilule en Suisse et certains ne paient même plus d’impôts.

Nous, pauvres diables,  nous évitons de marcher sur les pauvres qui dorment dehors.

La droite commence à flipper sentant le vent tourner, la gauche toujours aussi fine se tire dans les pattes, l’extrême droite en embuscade qui trouve une solution miracle pour nous sortir de la crise, remettre le franc. Pourquoi pas l’ancien franc ?

2011, la bêtise à tous les échelons est toujours à son plus haut niveau.

L’année s’achève bien quand même, l’été est enfin arrivé en septembre et jusqu’en décembre, va falloir inverser les saisons.

Voilà mon bilan, merci à mes fidèles lecteurs, mes amis, mes frères, mes deux cochons d’inde, Dieu, et je me remercie moi qui suis moi et pas un autre.

 

Ricardo SANTIAGO le 28 décembre 2011

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