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Espoir

par chroniquesterriennes.over-blog.com 25 Novembre 2012, 11:43

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Oh ! Eh ! j'essaie de me faire une place. Bande de salauds vous êtes comme un troupeau de buffles, pour pouvoir poser vos culs sur les banquettes du train, vous êtes prêts à tuer père et mère.

 

Je retiens la vague de crétins, ils bousculent une vieille femme, je crie qu'ils pourraient être courtois.

 

C'est samedi, la sortie des branleurs de mouches, ça hurle, ça fume, ça s'insulte, la petite femme âgée a peur dans ce wagon bondé.

 

J'interviens, j'essaie la manière douce, je leur indique qu'il est interdit de fumer dans le train..Et que si ils pouvaient en bonus fermer leur gueule ça nous ferait des vacances.

 

On me secoue, on m'invective...J'imagine qu'un ou deux passagers vont venir me donner un coup de main. Mais ils baissent les yeux, des yeux de poissons morts.

 

Je pourrais tenter la manière dure, deux trois coups de boule, arrachage des testicules et bain de sang. Mais j'ai honte, je ne suis pas assez fort.

 

J'ai compris..Je laisse tomber. Allez-y les gars foutez le bordel...Ils découpent les banquettes avec des cutters.

 

Chouette, on arrive gare de l'est...Je me sauve de cet enfer, la pauvre vieille ne sait plus où donner de la tête...

 

Je vais voir Dieu...Comme souvent...Dieu a fait l'homme à son image. Ce n'est pas possible.

 

Dans l'église il fait froid, c'est gris, c'est triste..J'aimerais plus de chaleur. Puis Dieu ne répond jamais quand on lui parle. Avec une voix sentencieuse comme dans les films.

 

Dehors, des gens par terre, on ne les voit même plus...Je cherche un coin de soleil, un rien de ciel bleu mais c'est du sombre au dessus de ma tête.

 

La ville me fait peur....Je vagabonde croisant vitrines chatoyantes, pères noël joviaux,et guirlandes multicolores. Bonheur artificiel.

 

La nuit s'installe, je rentre, le train est habité d'un calme étrange, les voyous ne sont pas là. J'aperçois la dame âgée.

 

En voyant défiler les paysages, je m'interroge avec qui va-t-elle passer les fêtes de fin d'année ?

 

Puis...Quelque chose de serein s'est imposé. J'ai senti l'environnement différent. J'ai pensé aux gens que j'aimais. Famille, amis...Joies et chagrins partagés, moments de bonheur éphémères mais si puissants, qu'ils nous marquent à vie. J'ai chassé de mon esprit la laideur de l'humanité pour n'en retenir que le meilleur.

 

Les interrogations et angoisses ont volé en éclats comme une vitre et transporté par mille espoirs, je me suis mis de nouveau à croire aux humains et à croire en Dieu.

 

 

Ricardo Santiago 25 novembre 2012

 

 

 

 

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