Il était une fois...

Il était une fois un crétin d'une naïveté sans égal qui caressait l'espoir d'une belle histoire d'amour, faite de chabada et autres sucreries.

Il alla en quête de l'amour idéal, une femme par forcément parfaite mais qui l'adorerait, lui ferait de bons petits plats, astiquerait les cuivres, ferait le ménage, la vaisselle et le linge (pirouette cacahouète).

Ceci étant du domaine de l'utopie, il ne se montra modeste dans ses recherches, une femme déjà qui l'aimerait tout simplement.

Il chercha donc partout, s'inscrit sur des sites de rencontres (Meetic affinity), alla dans des boites de nuit et surtout su se mettre en valeur avec des costumes bien coupés, des dents bien lavées (Signal mentholé arôme sauvage), un corps athlétique et huilé.

Il finit avec cette armada de bonnes intentions par rencontrer une jolie plante qui lui fit des yeux de biche et qui l'attira dans sa couche en soie.

Enfin, à l'hôtel car elle était mariée, malheureuse et infidèle.

Elle avait juré fidélité mais pas longtemps et elle se morfondait dans sa vie de couple à la dérive.

Son mari était devenu un nain connu (euh un inconnu), ses enfants adolescents, des ado lassants et son existence un vaste chantier à reconstruire.

Notre héros était tombé amoureux d'elle mais elle ne voulait pas immédiatement foutre sa vie en l'air.

Alors en attendant, ils se rejoignaient dans des alcôves secrètes pour faire l 'amour pendant de longues heures (hôtel 5 étoiles sur la Place Vendôme).

Elle se déshabillait langoureusement, elle sentait le parfum Givenchi, elle courait dans toute la chambre en slip rose, tout en sirotant une boisson pétillante aux agrumes.

Lui rasé de près, la peau hydratée avec ses 3 paires de lunettes Afflelou, était allongé dans un lit chatoyant, ses cheveux en l'air tenant par la force d'un gel surpuissant.

Sa voiture était garée en bas de l'hôtel, une berline allemande.

Il sirota son Nespresso sans se presser pendant que son amie continuait à danser avec son slip rose en murmurant une chanson en anglais pour frimer.

Arriva Franck Prévost qui se pencha sur la tête de la belle qui avait bien voulu enfin stopper sa chorégraphie à deux balles.

Il analysa sa chevelure d'un air docte pendant que frappait à la porte Cerise du Groupama.

Puis Afflelou qui voulait encore refiler des lunettes....

Ils se retrouvèrent, plus tard, chez Mac Do où des maniaques passaient leur temps à se laver les mains en refourguant du bœuf aux hormones.

Alors vint le mari, un bonhomme tout vert qui bossait chez Cetelem, il leur proposa un crédit sur 30 ans avec un taux à 9%.

Devant ce spectacle affligeant j'ai éteint ma télé et je me suis couché en rêvant de paires de lunettes, de parfums, de berlines, de cafés nommés désir, de collants DIM...De lessives,de, de ,de de....

Ricardo SANTIAGO le 07 décembre 2011 (En solde)

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