Invisible

Je décryptais, désabusé les sournois, il y en avait tellement que j'étais vite débordé et j'ai décidé d'arrêter mes analyses personnelles et vaines.

Désormais, Je compose, je fais abstraction de tout, je m'imagine chez Oui-oui. Ainsi je ne me torture plus l'esprit.

Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil, se dresse le tableau d'une vie rêvée comme dans les séries télé.

Rien ne vient m'atteindre, rien ne peut stopper ma marche optimiste et allègre et je dors mieux désormais.

Certains s'en étonnent, je ne râle plus, je reste impassible, une machine parfaitement huilée, un havre de tolérance.

Simple témoin des gesticulations fourbes, je m'amuse comme un spectateur, aux haines ravalées, aux vengeances dérisoires et je comptabilise les morts dans cette comédie humaine, petit film médiocre mais fort réjouissant.

Invisible, je suis privilégié car dans les batailles qui se jouent je n'essuie aucun coup.

Ainsi ayant trouvé mon équilibre, je suis heureux dans ce monde merveilleux pour peu que je m'en éloigne évitant de me brûler les mains dans ce brasier des vanités.

Ricardo SANTIAGO le 01 novembre 2012