Joli mois de mai où les filles sont belles…Oui, bon, elles sont mouillées, sous leur parapluie, les pieds trempés, c’est le
déluge !
Et sous cette grisaille, tout est à l’avenant, prosaïquement c’est la poisse.
Je tapote nerveusement mes doigts sur mon ordinateur qui ne s’ouvre pas, je reçois des appels qui ne m’annoncent que de piètres
nouvelles.
Je prends du retard sur tout, la cafetière est entartrée, les toilettes bouchées, mon collègue a une gastro entérite. Il m’a
serré la main la veille, je me désinfecte à l’eau de javel. J’ai vaguement la nausée.
Dehors, j’évite les peaux de bananes et les déjections canines, même du pied gauche je me méfie.
L’univers semble s’effondrer, je vais prier, l’église est sombre, froide, j’attrape un rhume.
La semaine s’achève sous un cataclysme de catastrophes diverses et variées, narines bouchées, maux de tête, c’est la fête !
Samedi, j’hiberne, je ne bouge pas le moindre petit doigt, je ne compte même pas les petits pois pour me distraire.
Je n’allume pas la télé, pourquoi faire ? Si ce n’est recevoir de sinistres informations, je partage ma tristesse avec le ciel qui
me le rend bien, saleté de mois de mai.
Dimanche, je suis beau avec mon short et mon maillot, sur un terrain à l’herbe bien verte, je vais jouer au foot, ça va chasser mes
idées noires.
Je rentre chez moi….Cinq à zéro, on a perdu, j’ai plus d’orteil, un imbécile m’a piétiné les pieds.
Hébété je passe le reste de la journée le nez collé au plafond.
Vivement le mois de juin !
Ricardo SANTIAGO le 22 mai 2012
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