La guerre est déclarée, toi qui voulait la paix te voici fin prêt à dégainer.
Tu as tout d’abord sorti le goupillon et absout tous les péchés.
Mais les fourbes pendant que tu distribuais des pétales de rose, affûtaient leurs armes pour mieux te dézinguer.
Ta gentillesse était prise pour de la faiblesse et alors que tu usais de diplomatie, d’autres posaient des pièges dans l’ombre pour te nuire et t’entacher.
Alors désappointé devant ce consternant spectacle de guignol tu as toi aussi décidé de mettre en place la grande armada.
Rendre coup pour coup, mettre de côté ta mansuétude et devenir cruel comme ces animaux voraces.
Tu t’es vite rendu compte que lorsqu’on tombe aussi bas, il est difficile de se relever.
A force de mesquinerie, de cupidité, d’hypocrisie, tu étais devenu un monstre qui ne pouvait plus se regarder dans une glace.
Tu t’es senti souillé par toute cette fange et tu as promptement enlevé ces habits difformes dont tu t’étais paré pour mieux répondre aux agressions.
Tu as traversé les mers afin de trouver une ile où tu ne serais confronté qu’à ta solitude et au loin, dépité, tu as vu le monde se déchirer.
Ricardo SANTIAGO le 29 mars 2012
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