Qu’ils sont beaux sur les magazines, tout sourire, tout sucre, tel des pères noël ils nous promettent des lendemains joyeux.
En attendant ils nous achèvent à la sulfateuse, rabotant nos maigres avantages, torpillant notre portemonnaie déjà vide.
Le chômage explose, la misère se répand comme une trainée de poudre, personne n’a rien vu venir.
Eux continuent à nous culpabiliser, à nous monter les uns contre les autres, ces fonctionnaires qui vivent dans l’opulence de leurs avantages, ces CDI qui n’acceptent pas la flexibilité.
Les voici qui vilipendent les 35 heures qui rogne la compétitivité… Que ferait-on de 39 heures ? Il n’y a plus rien à faire. Les usines, vous les avez laissées partir en chine sans sourciller ; la précarité, vous l’avez laissée gangréner la société.
De loin, vous choyez les bourgeois, vous faites allégeance aux plus fortunés pendant que dehors des pauvres crèvent dans le froid.
Chaque jour, vous demandez plus de sacrifices mais au sommet de l’état vos budgets sont toujours aussi pléthoriques.
Vous serrez les bourses mais pas les vôtres.
Comme des bêtes enragées, vous défendez vos petits intérêts.
Pas question de toucher à vos apanages, vos rutilantes voitures, vos costumes bien coupés.
Le monde s’effondre sous vos yeux et vous le contemplez la panse bien remplie sous vos dorures.
Parfois, vous nous gratifiez de vos discours abscons et vains.
Mais dans le Titanic qu’est devenu notre pays, quand notre fier bateau viendra heurter les récifs du chaos, ne croyez pas que vous serez épargnés.
Ricardo SANTIAGO le 11 févr. 12
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