Je pars sans me retourner, l'histoire est terminée, une page est tournée.
L'appartement je le laisse sans regret, vide, glacial, dépourvu de vie....Mes souvenirs jaillissent comme un feu d'artifices, j'ai le vertige dès que je jette un regard derrière mon épaule.
J'avance, je me fourvoie, j'en profite, j'apprécie l'eau de la pluie, le soleil, les nuages, les incertitudes, les bonheurs à venir, les nouveaux échecs, les réussites, les sourires.
La musique de mon cœur me berce à « sang pour sang », l'oxygène je le vole à plein poumons. Je remercie ce miracle qui m'a déposé ici et qui m'ouvre à la vie.
J'ai perdu tant d'amours mais j'ai tant à gagner, encore et encore, tant que mon corps me porte.
Je croise des fleurs dans les champs, elles m'apportent leurs gages de secrets, leurs parfums qui m'enivrent, elles sont des portes ouvertes vers des pages blanches à griffonner.
J'essaie de chasser les incertitudes et les interrogations qui nous gâchent la vie...Ne pas me poser de questions, avancer, toujours plus loin, fuir au delà un passé dépassé et s'ouvrir au futur, doucement, sans heurt.
Mes échecs sont mes forces, mes réussites, mes fiertés, mes incertitudes des troubles.
Je suis un petit bonhomme comme tant d'autres et j'arrache à l'existence les fruits du bonheur dont je me nourris pour ne pas m'éteindre.
Ricardo SANTIAGO le 26 novembre 2011
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